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Date de création : 06.02.2010
Dernière mise à jour : 23.03.2017
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Oeuvre de FAIRBAIRN - résumé - partie II/III

Publié le 08/02/2010 à 20:09 par tricycle Tags : fairbairn ailleurs

Construction de l’état schizoïde

 

Pour Fairbairn (II.1954), la personne naît avec un Moi, pas de Ca, et pas de Surmoi.

A la naissance, le Moi est unitaire.

Il ne se clive que face aux expériences traumatiques ou frustrantes de la relation. A noter que ceci se passe en pratique chez tout le monde. Ce qui implique que tout le monde a, à un niveau plus ou moins profond et plus ou moins susceptible d’être réactivé, un état schizoïde issu de ces clivages archaïques du Moi.

 

Face à l’objet (externe) insatisfaisant – le partenaire relationnel – l’enfant opère une première défense : l’introjection de l’objet externe insatisfaisant.

(Fairbairn souligne qu’il n’y a pas d’introjection en situation de relation satisfaisante. Par suite, et contrairement à l’avis de M.Klein, il n’y a pas d’introjection d’objet satisfaisant, ou « bon ».

De même, (après avoir hésité, et même présenté une version avec un clivage de l’objet avant introjection (I.1944, 1951)), Fairbairn tranche finalement pour un processus où c’est l’objet « global » et non le « mauvais objet » qui est introjecté (I.1951). L’objet ne subit donc pas de clivage avant son introjection.

Cette position s’écarte donc de celle de Klein.)

 

Fairbairn souligne aussi que l’introjection est une défense du moi : « L’incorporation ou l’introjection d’un représentant de l’objet est une activité intentionnelle motivée par le besoin de rendre la réalité extérieure plus tolérable » (II.1955 :226)

Fairbairn nomme ainsi la logique de l’enfant, qui motive l’introjection (I.1943) : Plutôt que d’avoir des objets externes mauvais, vécu très dé-sécurisant pour l’enfant, celui-ci préfère se rendre lui-même mauvais pour garder de l’objet une représentation d’objet bon. Pour ce faire, il introjecte l’objet alors insatisfaisant, et se rend ainsi lui-même mauvais (en prenant en lui un objet interne mauvais) pour pouvoir continuer à voir comme bon l’objet réel, et en vivre une situation plus sécurisante (mieux vaux être mauvais dans un environnement protecteur, que bon dans un environnement dangereux).

Fairbairn nomme en fait plusieurs raisons à cette introjection (I.1943) :

  • D’une part, il ne peut se débarrasser de cet objet frustrant. L’introjecter, en ce que cela consiste à le mettre en soi, est pour l’enfant une tentative de contrôler cet objet.
  • Par ailleurs, cet objet, bien que frustrant, l’enfant le vit comme ne pouvant pas s’en passer. Cet objet frustrant, l’enfant en a besoin.

 

Mais l’objet, devenu objet interne, continue d’être problématique. Cet objet insatisfaisant interne comprend toujours à la fois un côté excitant-attirant, et un aspect frustrant-rejetant. Ces deux aspects sont vécus comme perturbateurs.

L’enfant va alors opérer une deuxième défense : le clivage de l’objet interne en trois parties. L’une, que Fairbairn nomme l’objet libidinalou objet attirant, est la partie de l’objet excitant à l’excès.Une autre, nommée objet antilibidinal ou objet rejetant, est la partie de l’objet vécu comme rejetant (I.1951). L’objet interne, amputé de ces deux parties rejetante et attirante, devient un objet résiduel, acceptable, nommé l’objet idéal.

 

Dans la foulée de ce clivage de l’objet interne, les parties de l’objet qui sont vécues comme perturbatrices, à savoir l’objet libidinal et l’objet antilibidinal, sont refoulées par le Moi. Fairbairn nomme cela le refoulement direct et primaire.

Ce clivage (double, car amputant deux aspects à l’objet internalisé), vient du fait que l’objet interne est vécu à la fois comme frustrant/insatisfaisant, et comme désirable/attrayant. Pour gérer cette dualité d’aspect, le clivage est opéré (I.1951).

 

Mais le Moi continue à investir les différentes parts de l’objet interne, devenues les divers objets internes (car les objets perturbateurs n’en restent pas moins excitants, attirants). Le Moi opère alors un second clivage : le clivage du Moi. Par cette opération, le Moi clive de son noyau les parts qui investissent respectivement les objets libidinal et antilibidinal. Il en résulte un Moi libidinal lié à l’objet libidinal (attirant), et un Moi antilibidinal (parfois appelé saboteur interne(I.1944)) lié à un objet antilibidinal (rejetant). Fairbairn nomme Moi central le Moi résiduel organisé, amputé de ce clivage.

Puis, ce Moi central opère une nouvelle défense : le refoulement du Moi libidinal et du Moi antilibidinal. Ce refoulement est nommé refoulement direct et secondaire. Il ne reste dans le Self organisé et conscient que le couple Moi central-objet idéal, liés.

Fairbairn le dit ainsi, plus tard :(II.1963) : « ces objets emportent avec eux dans le refoulement les parties du Moi par lesquelles ils sont investis. » C’est le Moi central qui est l’objet de ce refoulement (primaire).

 

Afin de verrouiller le système, le Moi antilibidinal dirige envers le Moi libidinal et l’objet libidinal ses attaques, opérant une oppression constante. Ainsi, le Moi libidinal est l’objet d’un refoulement indirect, ainsi nommé car venant d’un élément du Moi lui-même refoulé : le Moi antilibidinal.

 

Ce processus entier donne lieu à ce que Fairbairn appelle la situation endopsychique de base (I.1946), à savoir la structure schizoïde sous-jacente à toute construction ultérieure.

Cette structure se met en place dès le début du stade oral précoce. Elle précède donc la position dépressive que décrit M. Klein et qui, selon Fairbairn, se constitue durant le stade sadique oral.

 

Pour Fairbairn, la structure schizoïde qui est résulte est à la fois normale (commune à tout le monde) et en elle-même porteuse des possibles pathologies schizoïdes.

Ce qui différencie personnalités normales de personnalités pathologiques est le degré de clivage du Moi en ces trois sous-structures. (II.1952b).

 

 

L’aspect schizoïde et ses degrés

 

Fairbairn pose que toute personne a, au fond d’elle, une structure schizoïde, sur laquelle se construit une structure dépressive éventuellement objet de fixation. Par rapport à cette position schizoïde de base (ou « situation endopsychique de base » (I.1946), la personne va ensuite développer des styles de personnalité, usant de « techniques de défense » différentes d’une personne à l’autre.

 

Par ailleurs, selon la profondeur du clivage du moi et l’organisation des investissements, la personne adulte aura une personnalité plus ou moins (ou pas du tout) schizoïde. (I :1940)

Plus spécifiquement (I.1941), le niveau entre psychose et normalité sera déterminé par :

  • Le degré auquel les mauvais objets ont été mis en place dans l’inconscient
  • Le degré d’aspect « mauvais » de ces objets internes
  • La mesure dans laquelle le Moi s’identifie à ces objets mauvais
  • La nature et la force des défenses par lesquelles le Moi se protège contre ces mauvais objets internes

 

Fairbairn dresse ainsi un continuum entre :

Personne saine, états schizoïde (passager), caractère schizoïde, personnalité psychopathique de type schizoïde, et enfin schizophrénie.

De fait, Fairbairn voit donc dans tous les états névrotiques des aspects schizoïdes, ainsi que dans la plupart des pathologies, sauf la dépression mélancholique et la maniaco-dépression.

 

Les différents niveaux schizoïdes dépendent également de la capacité du moi à distinguer réalité (objets) externes et réalité (objets) interne. (I.1940)

 

L’expression de l’aspect schizoïde se fait par une régression de la personne à l’état schizoïde du stade oral pré-ambivalant. (I.1940)

Cette régression est susceptible de se faire dans un climat relationnel où deux choses se produisent ensemble :

  • La mère ne réussit pas à convaincre son enfant qu’elle l’aime comme une personne distincte. Les mères possessives et les mères indifférentes amènent cette situation.
  • La mère ne semble pas accepter ou apprécier l’amour que son enfant lui porte.

 

L’enfant en vient alors à considérer sa mère comme un mauvais objet, puis à considérer l’expression de son propre amour vers l’extérieur comme mauvaise.

 

Il résulte, chez la personne exprimant un aspect schizoïde, les caractéristiques suivantes (I.1940) :

  • Une grande difficulté à donner, sur le plan émotionnel. La raison est que pour le schizoïde, donner est associé à l’expérience de se vider, perdre son contenu. L’état schizoïde renvoie à une régression au stade oral, caractérisé par l’incorporation (prendre) et non la dialectique prendre/donner.

La défense adoptée est celle du détachement, qui est en fait dû au refoulement de l’affect.

Des adaptations secondaires peuvent être mises en place :

a)    Jouer un rôle : jouer un rôle, pour le schizoïde, est une manière de sembler être proche ou expressif émotionnellement, tout en le faisant « pour semblant », et donc sans vivre de perdre et de se vider

b)    S’exhiber : Par cette technique, le schizoïde remplace donner (de lui) par se montrer, i.e. montrer de lui. Remplacer donner par montrer lui permet d’avoir des pseudo-relations sociales.

c)     La dévalorisation de ce qu’il a donné : en faisant ceci, la personne peut maintenir son impression qu’il n’a rien donné de précieux, donc rien perdu de précieux.

Il découle de cette difficulté à donner sur le plan émotionnel une forte tendance à intellectualiser. Elle reflète la difficulté du schizoïde à établir des relations affectives avec autrui. Les idées se substituent alors aux sentiments, et les valeurs intellectuelles aux valeurs émotionnelles.

  •  Une tendance à donner au monde externe un sens émanant principalement du monde interne.

 

Aspect schizoïde : caractéristiques

 

Rappelons que le phénomène schizoïde se définit par le clivage du moi (I.1940)

 

Fairbairn (I.1940) pose trois dimensions caractéristiques :

1. Attitude de toute-puissance :

Elle peut être patente, mais est souvent au contraire masquée, cachée et secrète, derrière une attitude d’infériorité, d’humilité. Elle peut également être inconsciente.

 Elle s’accompagne d’une surévaluation générale et habituellement secrète des contenus personnels, mentaux comme physiques, et d’une inflation narcissique du moi liée à l’idée secrète de posséder les objets libidinaux intériorisés.

2. Isolation et attitude de détachement :

Ceci peut être masquée derrière une attitude de courtoisie, et de « jeux de rôles spécifiques » [Faux self], accompagnés de forte émotivité dans certaines circonstances.

 Fairbairn identifie plusieurs raisons qu’a la personne, dans son phantasme d’enfant fixé au stade oral, pour ne pas exprimer son amour à l’objet externe :

  • la première raison est la peur de détruire l’objet par son amour. La croyance est qu’il est dangereux de lâcher son amour, de le laisser s’exprimer envers l’objet.
  • La deuxième raison est la croyance que son amour est trop précieux pour que la personne s’en sépare ; (croyance découlant du vécu de vide et d’humiliation à avoir aimé et à ce que cet amour ne soit par reconnu comme de valeur par la mère)
  • De ces raisons découlent la croyance qu’il ne doit ni aimer ni être aimé ; et donc qu’il doit tenir à distance les objets libidinaux. En aménagement vient se former l’idée qu’il peut aimer les autres de loin uniquement.

La conséquence est que la personne au trait schizoïde est poussée à haïr, alors même qu’elle n’a en fait qu’un seul désir : aimer et être aimée.

3. Tourment avec la réalité interne :

C’est le trait le plus important des traits schizoïdes. Il s’exprime par le fait que la réalité interne se substitue à la réalité externe, s’y identifie, ou s’y superpose.

 

 

 

La distinction étiologique entre position schizoïde et position dépressive

 

Fairbairn (I.1940) considère que la pathologie se résume à des adaptations à deux positions de base possibles : la position schizoïde et la position dépressive.

Fairbairn reconnaît en partie la classification des stades Abraham. Plus précisément, il reconnaît un premier stade oral entre 0 et 6 mois, le stade oral précoce, et un stade ultérieur, de 6 à 12 mois, le stade sadique oral.

Durant le stade oral pré-ambivalent, le Moi est précoce, et exprime exclusivement l’avidité de prendre. Par contre, au stade oral sadique, le Moi exprime parfois l’amour avide, et d’autres fois la haine (mordre le sein).

A une étape de développement où l’enfant vit de ne pas être aimé par sa mère, ou encore que son amour à lui n’est pas reconnu et accepté par celle-ci, l’enfant va fantasmer que cette absence d’amour ou reconnaissance de sa mère vient du fait qu’il a détruit cette mère. Il va alors régresser à un endroit de fixation orale. Mais selon qu’il régresse au stade oral précoce ou au stade sadique oral, il vivra les choses différemment et tirera des conclusions différentes de son angoisse :

  • Au stade oral primitif, la conclusion que tirera l’enfant est que son amour peut détruire l’objet.
  • Alors qu’au stade sadique oral où l’enfant a différencié deux élans (amour/agressivité), il viendra à mettre sur le compte de son agressivité la peur de détruire l’objet.

Il en résulte que la position schizoïde, fixation au stade oral précoce, est caractérisée par l’inhibition de son expression d’amour, jugée comme risquant de détruire l’objet. A l’inverse, la position dépressive, fixation au stade sadique oral, est caractérisée par l’inhibition de l’agressivité, qui sera retournée contre soi. Dans les deux cas, le but est le même, à savoir protéger l’objet contre le risque d’être détruit.

 

 

 

Etapes de développement, positions de base, techniques de défense et pathologies

 

Du modèle d’Abraham des stades du développement affectif, Fairbairn (I.1941) n’en garde que quelques-uns. Il valide le stade oral, comportant les deux phases orale précoce et sadique orale. Il valide également la phase génitale. Mais il ne reconnait pas de stades anal ni phallique.

Sa conception est que l’enfant passe par trois phases :

1. un stade de dépendance infantile, caractérisée par le fait de prendre, (incorporation), subdivisé en :

  • un stade oral précoce, marqué par l’incorporation, et la non-ambivalence exprimée par sucer ou rejeter
  • un stade sadique oral, marqué par l’incorporation, et l’ambivalence exprime par sucer ou mordre

2. un stade transitionnel, entre la dépendance infantile et la dépendance mature, ou stade de « pseudo-indépendance ».

Les processus en œuvre sont la dichotomie de l’objet et l’extériorisation de l’objet incorporé.

Ce que Fairbairn appelle ici la dichotomie de l’objet est sa scission en un objet accepté (objet idéal) et deux objets rejetés (l‘objet attirant et l’objet rejetant) (I.1941, révisé en I.1951)

3. un stade de dépendance mature, caractérisé par l’attitude réciproque de donner/recevoir (I.1941 révisé en I.1951)). Ce stade correspond à ce que Abraham a appelé le stade génital. Il est caractérisé par l’extériorisation des objets internes acceptés et rejetés.

Ce stade est marqué par l’absence d’identification et d’incorporation (I.1946)

 

Fairbairn adopte le terme de dépendance mature et non d’indépendance, pour la troisième phase, pour souligner que c’est une étape où la personne continue à investir les relations, et que selon lui, la relation implique nécessairement une forme de dépendance. Mais cette dépendance mature est marquée par la réciprocité entre donner et recevoir. (I.1946)

 

(I.1941) Durant le stade transitionnel, la personne élabore une série de techniques de défenses, qui se distinguent les unes des autres par le traitement qui sera fait des objets internes. Ces techniques de défense ont pour but de gérer l’angoisse liée à la condition schizoïde ou dépressive orale. Ces deux conditions, schizoïde et dépressive, ne sont pas des défenses, mais des « conditions contre lesquelles le Moi exige d’être défendu ».

Les techniques de défense identifiées par Fairbairn sont au nombre de quatre : la technique obsessionnelle, la technique phobique, la technique hystérique et la technique paranoïde.

 

Fairbairn classifie donc les pathologies ainsi :

  • D’un côté, la schizophrénie est l’expression à vif de la problématique schizoïde. (Certains troubles, vus comme dépression, mais caractérisées par le sentiment d’inutilité et non la mélancolie, sont considérés par Fairbairn comme liés à la position schizoïde et non dépressive (I.1944))
  • D’un autre côté, la dépression mélancholique et la maniaco-dépression est l’expression à vit de la problématique dépressive.
  • Toutes les autres problématiques, y compris leurs expressions névrotiques, sont des expressions défensives contre l’une ou l’autre des deux positions premières (schizoïde ou dépressive).

 

Les techniques transitionnelle (hystérique, paranoïde, phobique et obsessionnelle) sont des défenses contre l’émergence de tendances schizoïdes et dépressives (I.1951)

Commentaires (1)

Olivier Jarreton le 05/03/2010
Ronald Fairbairn a parlé à sa manière du saboteur interne mais quelle surprise ce fut pour Jean-Marc Henriot, psychothérapeute, psychanalyste, fondateur de l'AIRE, de l'apprendre quand de son côté il avait créé la notion de Schéma Destructeur Interne (SDI) en le surnommant aussi saboteur interne ! Et dans le travail de libération du SDI, qu'il a aussi élaboré, nous retrouvons des concepts de l'AT !
Il a écrit un article à ce sujet qui mérite le détour : http://www.analyse-integrative-re.com/html/ru$3h___.htm
Merci en tout cas pour cette passionnante présentation de l'oeuvre de Fairbairn.


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