>> Toutes les rubriques <<
· Résumés/commentaires de livres (7)
· Modèles des Etats du Moi (13)
· W. Ronald D. FAIRBAIRN (4)
· Pour s'entraider (1)
· Regards croisés (3)
· L'AT comme psychothérapie (5)
· Les concepts AT (3)
· Accueil (5)
· Pratiquer l'AT (2)
· Flash info (7)
bonjour fouzia,
exc use-moi pour le délai de ma réponse, j'avais perdu le code pour entrer dans mon blog. (
Par tricycle, le 13.04.2015
bonjour christian,
je veux déjà te dire que je suis impressionnée par ton ... blog? site? as-tu déjà propo
Par Mireille Binet, le 01.03.2015
bonjour à chacun de vous,
merci pour le partage.
ou trouve t'on ces articles svp?
Par Fouzia, le 14.10.2014
bonsoir christian
je profite d'une nuit sans trop de sommeil pour donner une première impulsion à une possibl
Par Anonyme, le 18.05.2014
dommage que la mise à jour ne soit pas récente, pour faire un commentaire
Par tanays, le 19.01.2014
· le narcissisme et ses pathologies selon Kohut
· Les théories de la relation d'objet
· 10 articles à (re)lire pour préparer votre examen
· le papalagui
· Early Berne : les modèles des Etats du Moi ; chap.1/7
· Oeuvre de FAIRBAIRN - résumé - partie II/III
· Piaget à contre-jour : la construction de l'objet
· Oeuvre de FAIRBAIRN - résumé - partie I/III
· Jacqui SCHIFF : Ils sont devenus mes enfants
· Investissement des Etats du Moi ; Qui tire les ficelles ?
· Une mise en question du modèle fonctionnel
· Early Berne : les modèles des Etats du Moi ; chap.2/7
· Livre d'analyse transactionnelle de Woollams et Brown
· Oeuvre de FAIRBAIRN - résumé - partie III/III
· le concept d'Etat du Moi
Date de création : 06.02.2010
Dernière mise à jour :
23.03.2017
58 articles
Le Surmoi, la culpabilité et la défense du Surmoi (défense de la culpabilité, ou défense morale)
(II.1952) Fairbairn décrit parfois le Surmoi comme un mauvais objet interne, agissant dynamiquement selon un facteur antilibidinal, opérant le refoulement. Il le résume alors au Moi antilibidinal.
Mais à d’autres moments, il décrit le Surmoi comme constitué de l’objet idéal(noyau de l’objet interne après son clivage et le refoulement des parts rejetante et attirante (I.1951). Il décrit alors que cet objet idéal prend l’aspect d’un objet asexualisé et idéalisé « autour duquel s’élabore le Surmoi ».
Puis, à d’autres moments (II.1954) il explique que le Surmoi décrit par Freud correspond à l’ensemble des Moi antilibidinal, objet antilibidinal et objet idéal.
Bref, Fairbairn se contredit beaucoup dans ce qu’il fait équivaloir au Surmoi. Mais l’important est sans doute plus dans son message selon lequel il existe dans la structure deux niveaux :
1. Un ensemble d’objets internes mauvais, persécuteurs.
L’enfant les a introjecté dans l’espoir de les contrôler et pour gérer la contradiction entre son besoin d’eux et leur frustration. Ces objets sont menaçants, vécus comme dangereux, et anxiogènes.Ces objets internes, investis par identification, amènent à l’enfant un vécu d’être mauvais, en essence et inconditionnellement.
2. Un objet interne bon.
Celui-ci est investi dans un second temps et dans un contre-investissement, afin que l’enfant puisse se vivre conditionnellement mauvais (aux yeux de ce bon objet devenant instance morale) plutôt que mauvais en essence.
A noter que cet objet interne n’est pas en essence moral. Il prend une fonction moralisante, par l’investissement défensif qu’en fait l’enfant.
[On peut faire des liens intéressants avec le passage de la honte – je suis mauvais – à la culpabilité – je suis coupable aux yeux de l’autre]
La défense du Surmoi (défense de la culpabilité,ou défense morale) :
A certains moments (I.1943), Fairbairn pose une théorie intéressante : Il décide de garder le concept de Surmoi, et de le voir comme une élaboration défensive, relevant d’une étape ultérieure du développement. Ce Surmoi vient alors se poser en défense contre l’aspect insupportable de la gestion des mauvais objets internes.
En effet, dans la position schizoïde de base, le Moi est sans cesse sous la pression des mauvais objets internes. L’enfant, en relation à ces mauvais objets internes et dans un processus d’identification, tend à se considérer lui-même comme mauvais.
Or, ces objets internes primitifs sont considérés comme libidinalement mauvais, autrement dit inconditionnellement et en essence mauvais. Pour l’enfant, ce sont des « persécuteurs ».Il en découle que, après la constitution de la position de base schizoïde, l’enfant se sent inconditionnellement et en essence mauvais.
Ce vécu est pour lui peu soutenable. Aussi, dans un deuxième temps et dans une phase ultérieure de son développement, il adopte la défense suivante : il intériorise des bons objets, qui auront fonction morale. Dans la mesure où il est attiré par les mauvais objets internes, il se vivra alors « conditionnellement mauvais aux yeux des bons objets internalisés ».
La position est très différente à vivre, pour l’enfant. Il n’est plus inconditionnellement mauvais (par identité), mais il est seulement mauvais par ses attirances, autrement dit coupable (conditionnellement mauvais au regard de ce sens moral).
Le Surmoi qui se constitue alors est fait de ces objets bon internalisés.
En 1943 (I.1943), Fairbairn définit que les objets internalisés dans la défense du Surmoi sont des bons objets externes intériorisés. A d’autres moments, Fairbairn pensera que l’internalisation qui se fait dans la défense du Surmoi est l’internalisation de bons et de mauvais objets (I.1951). Enfin, à d’autres moments, les propos de Fairbairn pourraient faire penser que la défense morale n’implique pas d’internalisation d’objets, mais seulement l’investissement à but défensif de l’objet idéal (objet introjecté puis dépouillé de ces aspects attirants et rejetants) (par exemple I.1949).
Quoi qu’il en soit, l’objet internalisé dans la défense du Surmoi est ensuite investi par le Moi central (I.1951).
Ainsi, pour Fairbairn (I.1944), la culpabilité est une défense auxiliaire, liée au Surmoi, contre les objets internes persécuteurs :
Plutôt que de se considérer comme inconditionnellement mauvais, et de considérer ses parents (objets internes) comme mauvais, il préfère introjecter de bons objets et se ressentir mauvais vis-à-vis de ce bon objet interne (préférant être mauvais et garder ses parents bons).
En 1949 (I), il décrit ainsi la culpabilité :
La culpabilité, ou sens de la faute morale personnelle, devient secondaire par rapport au sens du « mauvais » dans l’objet ; et elle parut représenter un produit de la tension née d’un conflit entre la relation du Moi avec le Surmoi – objet interne accepté comme bon, et les relations du Moi avec d’autres objets internes considérés,pari passu [i.e. en même temps et de la même manière] comme mauvais. La culpabilité se réduisait ainsi à une défense contre les relations avec les mauvais objets.
Le ça
Pour Fairbairn, le ça n’existe pas, dans la conception que Freud en donne d’un réservoir et non d’une structure, d’où émergeraient les pulsions.
(« Il n’existe rien qui ressemble à un ça ». (II.1963))
Quand Fairbairn fait un parallèle (II.1956), il associe le ça de Freud à ce que lui nomme le couple Moi libidinal-objet libidinal (attirant).
Le concept d’introjection selon Fairbairn
Fairbairn (ou du moins son traducteur) semble utiliser sans distinction les termes d’introjection et d’internalisation.
Leur sens semble identique. Mais ce sens évolue au cours de l’évolution de sa pensée.
Fairbairn commence par décrire un processus où ce qui est introjecté est l’objet « global » mais dans une situation relationnelle frustrante. Il n’est pas clivé avant introjection. Il est clivé seulement après. Fairbairn précise alors qu’il ne voit pas de sens à postuler que l’enfant puisse ressentir le besoin d’introjecter un objet réel satisfaisant. Il ajoute que c’est seulement après les clivages de l’objet interne que l’enfant se retrouve avec des objets attirant et idéal en lui.
Mais à d’autres moments, Fairbairn se met à penser que l’objet externe subit un premier clivage, quand il est vécu comme insatisfaisant, et que c’est cette part mauvais de lobjet externe qui est introjectée.
Plus tard, il reviendra à sa première théorie, en corrigeant explicitement ses propos passés. Il clamera alors que l’objet est introjecté à un stade où le Moi est pré-ambivalent. Et donc cet objet n’est pas l’objet d’un clivage avant introjection. C’est l’objet total, durant l’événement relationnel insatisfaisant, qui est introjecté avant clivage à l’interne.
En parallèle, (I.1944) Fairbairn développe la théorie d’un type d’introjection ultérieure, qui, elle, consiste en l’introjection défensive de bons objets (défense du Surmoi).
Le transfert
(II.1952) Dans la théorie des relations d’objet, le transfert se définit ainsi :
« manifestation de situations et de relations inconscientes qui, tout en ayant leurs racines dans l’expérience du passé, appartiennent au monde de la réalité interne de maintenant. »
Ce faisant, Fairbairn décrit le transfert comme la projection dans le réel des objets internes (intériorisé dans le passé) et de l’établissement avec autrui de relations déterminées par ces éléments projetés.
La honte
Pour Fairbairn (I.1943), le refoulement opère en premier lieu sur les objets (mauvais objets), et non les émotions. Les pulsions sont refoulées, dès lors qu’elles s’adressent à ces objets internes refoulés.
En fait, ce que Fairbairn décrit, c’est que le refoulement d’un objet qui s’est avéré mauvais précipite avec cet objet le refoulement de son investissement, et des souvenirs qui y sont liés. (I.1941) C’est ainsi que Fairbairn explique l’amnésie traumatique de la personne abusée durant son enfance.
Fairbairn voit la honte et la honte d’aimer comme résultant d’un même processus : l’enfant ne construit pas en lui-même une honte d’aimer, car son amour n’est jamais considéré par lui comme mauvais (position absurde). Mais lorsqu’un objet – objet d’amour – se révèle dommageable (maltraitant), il est enregistré comme mauvais objet. Et, par suite, l’enfant vient à vivre son amour pour cet objet comme mauvais également, donc honteux. Autrement dit, c’est la relation toute entière avec un mauvais objet qui devient intolérable, et honteuse.
A un autre moment (I.1944), Fairbairn souligne un aspect de la honte liée à la position schizoïde :
La position de base schizoïde est qu’il est dangereux d’aimer.
Chez l’enfant plus âgé, cela sera vécu par l’humiliation devant le dénigrement par la mère de l’amour que celui-ci lui porte.
Enfin, et plus tard, ceci s’étendra à la honte face à ses propres besoins ignorés ou sous-estimés.
Thérapie
(II.1952b) Fairbairn insiste sur le fait qu’interpréter seulement ne suffit pas. Selon lui, le patient a besoin d’une expérience relationnelle correctrice dans la relation au thérapeute, afin de :